03 juillet 2025

 jeudi 3 juillet 2025


Amer amer

Horizon calme plat dans un monde troublé

La mer dolente loin des zones meurtrières

Où les hommes sans cesse sont canonisés

Chacun pour soi leur Dieu exauçant leur prière.


Il est donc vain de croire qu’un jour cesseront

Ces razzias, ces pogroms, qu’aime la bête humaine :

Tous les états reprennent, établissant un front,

À leur compte les deux faces de vieilles haines.


Les bateaux du matin évitent les amers

Mais les avions furtifs bombardent les chimères

Des vieillards irascibles et quelque peu pervers

Qui de leur peuple sont les pires tortionnaires.


Une guerre jamais n’effacera les autres ;

Une à une s’ajoutent avec le signe moins :

Moins de vie, moins de joie, et dans le sang se vautrent,

Comme autrefois Moloch, elles montrent le poing


Pour menacer celui qui de l’Autre aurait soin.


Ce matinal exercice, pour moi, c’est un spiritomètre.

Une façon de tester ma capacité cognitive, en quelque sorte. 

Plus de site personnel fait de ma main, je ne code plus guère… mais tant que les alexandrins me viennent sous les doigts, je considère que je fais encore partie de l'espèce homo-sapiens.


Tocqueville

Je l’ai souvent écrit, il me semble, je n’aime guère sa prose, son style me semble appliqué et besogneux. Tout le monde n’est pas Chateaubriand… mais sur le plan des idées, par contre, la vision de Tocqueville est bien plus intéressant que  celle de l’auteur d’Atala !

Son analyse de la centralisation-décentralisation américaines est manifestement une idée qui lui tient à coeur ; il s’y reprend à plusieurs fois pour essayer de caractériser ce qui selon lui est tout à fait spécifique de la société américaine. Mais une fois exposé le pour et le contre en cette matière, on a envie de lui dire : bon, eh bien, finalement, quoi ? Centralisation administrative extrême, décentralisation maximale du pouvoir d’état… d’où peut-être cet appel permanent à la Justice à propos du moindre “différent”. Un Racine américain aurait pu écrire “Les plaideurs”, assurément, — mais deux siècles plus tard !


Musique : Cilea

Voilà un compositeur que je ne connaissais pas du tout. Par contre, le titre de son opéra “Adrienne Lecouvreur”, lui, me “disait quelque chose”… après avoir parlé l’autre soir avec René et Flo qui étaient revenus à Toulouse exprès pour entendre cela, j’ai eu envie, bien sûr, d’écouter cette oeuvre… j’ai trouvé d’abord une “air” chanté par la Callas (“Ecco respire append”), beau, mais tout de même très ancien comme prise de son… puis par Netrebko, que j’aime énormément.

Malheureusement, ici, nous avons des voisins… et j’ai dû me contenter d’écouter au casque. Comme souvent, j’ai regardé si “Spotify” ou “QoBuz” m’offraient quelque chose de mieux… mais non. Ce ne sont pas les mêmes “albums” qui sont mis en avant par les uns ou les autres… mais en cherchant bien, o trouve toujours les mêmes versions. Et “QoBuz” n’a plus la préséance, maintenant, en matière de “bande”, s’agissant d’enregistrements des 20 dernières années, ils ne proposent rien de mieux que “Apple Lossless”.

Donc, en fin de compte, et une fois de plus, autant rester chez “Apple”.


Clémence a réussi !

Elle a passé avec succès l’oral du concours des Douanes ! Mais pas pour contrôler les malfrats à la frontière, pour un emploi de bureau, ce qu’elle avait choisi. Elle sera en stage de formation (payée…) d’octobre à mars prochains à La Rochelle. 

Voilà vraiment une bonne nouvelle… Isa bien sûr, va être bouleversée de ne plus avoir sa fille près d’elle… mais comme je le lui ai dit : « tu peux être fière de toi » car elle a toujours “assuré” comme on dit, – et seule…

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