18 juin 2025

Santé

Rien de mieux; très vives douleurs toujours en bas du dos, à gauche… surtout quand je me déplace, mais se prolongent plus ou moins même quand je suis assis, maintenant. Je ne vois aucun progrès — a contraire… J’ai donc profité d’un RV dès demain chez le Dr Omphalius… Mais il va falloir que je lui expose tout ce qui s’est passé, et comment j’ai volontairement quitté l’hôpital, à Montpellier, et cela m’ennuie beaucoup… Tout ce que je veux c’est ne plus souffrir, jusqu’au moment où mes fractures devraient de résorber…


Iran

Israël a poursuivi ses attaques… “Bibi” espère obtenir l’aide américaine, mais Trump tergiverse… Il s’est fait élire sur la promesse de ne plus s’engager militairement nulle part dans le monde… Dt Poutine, lui, joue les Ponce-Pilate, en traînant les godasses pour mettre fin à la guerre en Ukraine à laquelle Trump avait aussi promis de mettre fin…

Tout cela s’accumule, et fait du moyen-orient un énorme poudrière… et ce ne sont pas les “chars russes” qui nous menacent, mais un missile à tête enrubannée pourrait bien finir par nous tomber dessus !


Balitrand 

Mireille est allée cueillir des cerises avec Annick et Jean-Pierre ce matin. C’est un grand plaisir pour elle… et même “souffrant”comme je le suis , je n’allais pas la priver de cela ! Elle est d’ailleurs rentrée assez vite, avant midi. J’en ai dégusté quelques unes, délicieuses.

Je voulais rester sur la terrasse, mais le thermomètre affichait 33°, et vraiment, c’était trop chaud ! Je n’y suis revenu qu’un peu plus tard. Ces allées et venues qui sont normalement insignifiantes me demandent maintenant tout une stratégie, des efforts, et… me causent des douleurs que j’aimerais pouvoir éviter…

J’ai tout de même pu écouter de la musique, au moins, en fin d’après-midi : une édition spéciale d’Alfred Brendel, rassemblant comme c’est la mode maintenant les “meilleurs morceaux” de diverses oeuvres… Je n’aime pas ce système-là. Et je rechercherai des enregistrements d’oeuvres complètes par Brendel.


Amis

Mon “Journal”, si décousu et médiocre soit-il, a tout de même atteint son but :  ceux qui veulent “avoir de mes nouvelles” peuvent en avoir à leur guise… Et celles de mon état lamentable a poussé quelques uns à prendre le téléphone…

C’est ainsi que C.L. m’a appelé, et que nous avons assez longuement bavardé, comparant nos expériences d’insomniaques, et nos stratégies face à ce fléau, avec plus ou moins de résultats…

Puis ce fut JRC, lui aussi… qui partage la même aversion que moi  pour le goulag hospitalier !

17 juin 2025

Anniversaire

Celui de mon “p’tit frère”. Dix ans de moins que moi, mais lui a déjà connu ce qui me menace, et a passé un mois à l’hôpital, après avoir été opéré en urgence… Il vient de me le confirmer, car je l’ai appelé l’occasion de ce 17 juin, et je lui ai raconté mes misères, dont il ignorait tout jusqu’à présent. La rupture de son anévrisme a été précédée par une longue période de douleurs abdominales récurrentes, ce qui n’est pas de tout mon cas. Il avait fait aussi une phlébite, m’a-t-il dit, ce qui n’a pas été décelé chez moi.


Auto-médication

J’ai examiné attentivement les notes prises chaque jour depuis ma chute du 26 avril, et constaté que j’avais ressenti une grande amélioration de mes douleurs de dos (que je ne savais même pas encore dues à mes fractures), dès le 29 mai où j’avais écrit : « ABien dans la journée.. Moral meilleur  »  et le 1er juin : « Je marche assez bien  » , alors que je prenais 1 “kétoprofène” le matin  1 “doliprane” le midi et le soir. Mais j’ai constaté aussi que “Izalgi” prescrit par la Dr Omphalius avait grandement amélioré mon sommeil : je vais donc combiner cela avec les deux autres… Et ainsi, je pense pouvoir passer des vacances à peu près correctes à Canyelles. Plus tard en octobre par exemple, je consulterai un cardiologue ici, à Millau. Et on verra ce qu’il est possible de faire… 

En attendant, il me faut récupérer un “état normal”, qui me permette d’aller-venir sans canne  dans la maison, et des allers-retours à nos deux restaurants favoris sans douleurs excessives.


Israël-Iran

Pendant que j’étais occupé avec mes problèmes médicaux, je n’avais pas toujours  la possibilité de suivre les “actualités”… Mais je sais tout de même que Nétanyahou a pris un risque énorme en attaquant “défensivement” l’Iran… 

Aux dernières nouvelles, ce matin, les échanges de missiles se poursuivaient…


Annick et Jean-Pierre

sont venus en fin d’après-midi ; Annick avait amené des orchidées qu’Éric avait ramenées exprès de “La Poujade”, et elles les a replantées avec Mireille. On verra ce que ça donnera…

Jean-Pierre était un peu comme moi… du mal à se déplacer, plusieurs examens en vue à Rodez et Montpellier… des “scanners” et un “IRM” je crois. Inutile de dire que la conversation n’a cessé de tourner autour de ça…

Balitrand 

Mon état à moi a été moyen dans la journée, avec recrudescence dans la soirée, avant de décroître à nouveau un peu vers 21h. Mais j’ai profité de la terrasse une bonne partie de la journée…même s’il a fait vraiment très très chaud en début d’&près-midi.


16 juin 2025

Funambule

Je marche sur un fil, celui de mes artères,

Et j’ai les yeux bandés, je ne peux discerner

L’endroit où l’écheveau est prêt à se défaire,

Et jusque dans l’enfer va me précipiter.


Je fais semblant de rien, traitant par le mépris

Les recommandations de la gent médicale;

Ils ont certes, raison, mais que serait ma vie

Si je les écoutais ? goutte à goutte létal ?


Chez moi je suis si bien, je contemple le ciel

Qui aujourd’hui est bleu sans la moindre nuée,

Les arbres dans le parc, et les roses nouvelles,

Il fait doux, il fait bon, je peux me déplacer,


Sans être ficelé comme un jambon séché !


Balitrand 

Annick et Jean-Pierre sont venus en fin d’après-midi. Je n’avais pas très envie de raconter une fois de plus mon odyssée hospitalière… Jean-Pierre semble effrayé de ce que j’ai choisi de faire. Sûr que lui serait resté… et cela me semble aussi incompréhensible que l’on puisse supporter d’être traité de la sorte, que pour lui ne pas s’en remettre aux injonctions médicales… Annick est plus compréhensive, elle admet que ce soit mon choix de courir ce risque, et de vivre heureux — pour le moment au moins !

Il fait encore très bon sur la terrasse, même à cette heure-ci : six heures et demie. Comme nous avons bien fait d’acheter cette maison même si cela m’a valu, à cause de tous les tracas induits, cette crise affreuse de jeudi…entraînant mon transfert à Montpellier sans qu’on me demande mon avis…


15 juin 2025

À l'hôpital…

Ces 4 jours d’interruption, pour la bonne raison que j’ai été d’hôpital en hôpital… Je n’ai retrouvé la maison qu’hier soir, tard.
Je vais seulement résumer ici ce qui fut une période particulièrement affreuse pour moi, et à laquelle j’ai mis fin par un coup de force, en prenant un risque important, je ne l’ignore pas.

Résumé


Millau
jeudi 12 

Au sortir de mon RV chez le médecin, je suis pris de douleur atroces qui me rappellent celles, fort anciennes, de calculs rénaux. Mireille appelle le SAMU. Hôpital de Millau.
 
vendredi 13
scanner “avec injection”. Mais pas pour mes reins, pour mon anévrisme. Au vu des résultats on décide de m’embarquer tout de suite pour un hôpital de Montpellier. Transbordement immédiat. 

Montpellier. 

Urgences de l’Hopital “A. de Villeneuve”, puis chambre dans les “soins continus”. On me mitraille de prises de sang,  de prise de tension et autres réjouissances. Personnel bien moins agréable qu’à Millau, voire revêche. Défilé de médeçins de diverses spécialités qui tous me préviennent de la gravité de mon anévrisme et me confirment qu’il ne peut être question de m’opérer tout de suite, qu’il faut d’abord que j’y sois “préparé”. D’où toutes sortes d’examens répétitifs, j’ai le bras tout bleu des pressions exagérées des “brassards” pour la prise de tension… Infibulations de cathéters, auscultation cardiaque etc.  Je suis plein de fils comme un cosmonaute, je peux à peine bouger dans mon lit, cela m’est insupportable… 

Au point que je demande qu’on m’enlève tout ça, que je sais ce qui m’attend, que je cours le risque et que j’ai décidé de rentrer chez moi… Nouveau défilé d’infirmières, d’interne, etc. pour me convaincre de rester… Je refuse et j’obtiens qu’on m’enlève mes liens.

Samedi 14

Après une nuit épouvantablement longue, mais moins mauvaise du fait que je peux aller et venir, visite de la chirurgienne, qui essaie elle aussi de me dissuader, puis encore d’un cardiologue… Je tiens bon. Mireille arrive à 14h… des retrouvailles particulièrement émues, cela va sans dire, malgré l’angoisse permanente, désormais.

Dernières tractation avec un autre chirurgien (encore…), à qui je signe une “décharge”, qui me délivre une ordonnance essentiellement pour mes problèmes de “coronaires”, cette fois. 
Et nous quittons ce goulag médical… non sans tracas et douleurs pour moi pour retrouver la voiture et l’atteindre, en boitillant. 

Nous sommes dans un Hôpital, mais pas question de vous prêter un fauteuil roulant même si vous souffrez pour marcher. 

Ma conclusion

Le médecin, aujourd’hui, n’est plus qu’un servant d’ordinateur manipulant des statistiques. Avec force graphiques “en temps réel”. Mais le temps du “patient” ? La qualité de sa vie ?
On ne vous soigne pas pour ce qui vous fait souffrir, mais ce que vous pourriez bien avoir… Et en cherchant bien, avec des instruments de plus en plus pointus, on finit toujours par trouver quelque chose…

Je joue certainement à la “roulette russe”, mais avec un barillet dont j’ignore le nombre de coups. Et chaque jour qui passe, maintenant, je le savoure… ô combien !