10 juillet 2025

 jeudi 10 juillet 2025

Gazette de Canyelles

Plutôt mieux, cette nuit, dormi plus longtemps : petit-déjeune à 6h et demie seulement. Et redormi jusqu’à neuf heures.

Un peu de tramontane, qui s’est calmée assez vite. En ce moment, dix heures et demie, les drapeaux du “Sloop” et des surveillants de la plage sont comme en berne. La mer est d’huile, encore, comme elle le fut constamment depuis notre arrivée, à peine perturbée par les orages, pourtant violents, mais brefs.

Jacques et Marry sont passés nous voir, Mireille leur ayant dit qu’il n’était pas question que je monte leurs quatre étages… une visite dont je n’ai pas tiré grand-chose, simplement ressassé ce qui m’est arrivé, et montré quelques photos de Balitrand. 

Voyages lointains

Leur petit fille, qui fut la copine de Clémence autrefois, Mathilde, est allée avec son compagnon passer deux mois en Amérique latine… Un continent que nous ne connaissons pas et ne connaîtrons sans doute jamais, celui-là… Il n’est plus question pour nous d’entreprendre des voyages de cette sorte. D’ailleurs ces pays-là (Guatemala Honduras etc.) ne m’attirent guère, et ils ont dû faire de la marche  à pied, prendre le bus faire de l’auto-stop, camper souvent… ce n’est vraiment plus de  notre âge ! J’aurais aimé connaître la côte est, des villes comme Buenos-Aires, par exemple. Et même y vivre un an ou deux… Mais nous sommes allés “de l’autre côté”, en Nouvelle-Calédonie… 

Les Dufaux, eux, ont fait un très grand voyage au Mexique, Brésil, Chili, et une croisière contournant le Cap Horn pour rejoindre les USA et l’avion pour le retour. Mais c’était il y a déjà pas mal d’années, et ils nous ont dit combien cela avait été parfois, déjà, plutôt “acrobatique”, pour jongler avec les bus, les trains, les navires…et parfois avec un certain sentiment d’insécurité, qu’ils ne seraient certainement plus à même d’affronter aujourd’hui.

Il est question qu’ils passent nous voir à Millau, sans que ce soit très précis. Peut-être la curiosité pour notre maison sera-t-elle assez forte pour les y décider… J’aimerais beaucoup leur montrer le pays, qu’ils ne connaissent pas du tout, il me semble


La vie


Miracle cette vie qui est la mienne  encore

Indécise frontière bordant ce trou noir

Qui n’est que son contraire et qu’on nomme la mort

D’où renaissent sans cesse nouvelles histoires.


Myriades les possibles parfois se conjuguent

Le hasard coup de dés si cher à Mallarmé

Parfois vient s’abolir en un art de la fugue

Au clavier de mémoire où quelqu’un vient jouer.


L’infini double face en toute éternité

De chaque être vivant dessine les contours

De  celui qui sa pièce a lui-même lancé 

Sans savoir si jamais lui adviendra le jour


Où il pourra revoir son histoire tracée…


BIBLE: Jacob et l’Ange

J’avais commencé à relire dans Segond. Mais j’ai acheté la version “Œcuménique”, parce que, à défaut d’Osty, elle offre des notes bien utiles pour un non-hébraïsant comme moi !


J’ai relu Gen; 33,25-26. 


et Jacob resta seul. Un homme se roula avec lui dans la poussière jusqu’au lever de l’aurore. 26 Il vit qu’il ne pouvait l’emporter sur lui, il heurta Jacob à la courbe du fémur qui se déboîta

Ce passage m’a toujours semblé étrange…Quel est donc cet “Homme” contre lequel Jacob se bat ? Certains traducteurs écrivent “un Homme”,  d’autres, “Dieu” lui-même. L’épisode est assez détaillé dans “Wikipédia”.

Pour moi, c’est bien l’indice de la composition de la Genèse à partir de récits divers, de légendes populaires… Je trouve assez surprenant que l’Église catholique ait conservé des épisodes de ce genre dans la Bible “officielle”, comme celle de Segond, par exemple. Mais s’il avait fallu enlever du texte officiel tout ce qui est “abracadabrantesque”… il ne serait pas resté grand-chose, “en vérité, je vous le dis” !

Je ne pense pas m’être jamais battu avec un Ange… (ni personne, d’ailleurs !), mais je suis boiteux, moi aussi. Et de Jacob à Jacobson et à Jacquesson… il n’y a, malgré tout que quelques déformations linguistiques, ou bien une variante paysanne française… Je ne sais pas si François, le spécialiste des langues et du langage a jamais examiné cela… Ou même André, si soucieux des généalogies familiales… il faudra que je le leur demande, je ne me souviens pas d’en avoir jamais parlé avec eux.

Encore : “boiteux” est un champ linguistico-sémantique assez riche… de Verlaine (« Ô vous comme un qui boîte au loin,  ») au “Diable boiteux”, par exemple. Et si la chronologie ne s’y opposait, à ce qu’il me semble, je verrais volontiers dans le vers de Verlaine une allusion à la blessure à la jambe de Rimbaud, au Harar… Prémonition de la part de Verlaine ? Rimbaud, boiteux “au loin”… ?

 


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